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Réflexions pour nous améliorer

Puisque notre dictionnaire révisé et réactualisé de l'interlingua de 1951 n'est pas encore publié, nous tous, qui voulons une langue inter-latine optimale, pouvons discuter de réformes qu'aucun de nous ne pourrait décider seul...

 
Par exemple, pourquoi garder une seule forme aux pronoms NOS et VOS quand ils sont sujets ou objets ? Français, portugais et italien ne distinguent pas, mais l'espagnol oppose "nosotros" à "nos" et "vosotros" à "os". D'où ma proposition de réforme : garder NOS et VOS comme sujets (et après préposition) , et choisir NOIS et VOIS, issus des pronoms latins "nobis" et "vobis" (avec diphtongue OY comme dans "boy"), pour compléments d'objet (directs et indirects) chaque fois qu'il pourrait y avoir ambiguïté. L'aspect général est ainsi sauvegardé, mais on comprend de prime abord des phrases telles que DONA NOIS UN EURO IN PLUS (= donne-nous un euro de plus) avec NOIS complément d'attribution, et DONA NOS UN EURO IN PLUS (= donnons un euro de plus) avec NOS sujet. Merci d'exprimer votre avis en commentaire...
 
Et puisque l'exemple ci-dessus aborde l'impératif (formé par le présent de l'indicatif sans pronom sujet pour tu ou vous, et par la même forme suivie de NOS pour nous), comment distinguer l'ordre (ou interdiction) donné à toi de celui adressé à vous ? Ce pluriel est marqué par des terminaisons : en français "-ez", en espagnol "-d", en italien "-te", en portugais "-i". D'où la suggestion d'introduire une terminaison pour indiquer la 2e personne du pluriel de l'impératif, dont la plus neutre et reconnaissable serait -TZ (AMATZ, SAVETZ, VENITZ). Qu'en pensez-vous ?
 

Autre confusion problématique : la notation du son "k" devant E et I, que l'interlingua de 1951 fait "à l'italienne" (par CH), sauf pour les mots grammaticaux QUE, QUI et leurs dérivés. Or, cette graphie CH note le son "tch" dans des mots d'origines diverses : PUNCH, MACHO, RANCH, C
HOCOLAT... Cette ambiguïté de prononciation est bien réelle dans certains dérivés, comme ceux de l'adjectif RIC : RICHESSA, RICHISSIME... que les francophones sont tentés de prononcer avec un son "tch" au lieu de "k". D'où l'idée de noter CK le son "k" après voyelle et devant E ou I (comme c'est déjà le cas dans NICKEL ou POCKET) ou bien K seul après consonne (ORKESTRA, ORKIDEA...), ce qui donne RICKESSA, RICKISSIME, ou encore des pluriels tels que CHOCKES pour CHOC ou STOCKES pour STOC. Là aussi je reste à votre écoute...

 
Voyons également un problème de terminaison : pourquoi laisser un E final à des mots qui n'en ont pas besoin et peuvent très bien se prononcer sans E ? Vous aurez déjà remarqué que nous prenons -MENT (sans E final) comme terminaison adverbiale, ce qui permet de distinguer ces mots de certains adjectifs (CLEMENTE, DEMENTE...) ou des noms formés d'un radical verbal et du suffixe -MENTO (PARLAMENTO, INSTRUMENTO, DIVERTIMENTO...) Mais l'élision du E (ou d'un O ou A final) peut s'étendre à d'autres mots, pourvu qu'ils restent faciles à prononcer : adjectifs (MODEST, COMPLET...) ou substantifs, tels ceux en -IST, que l'élision masculinise (GRAFIST = un graphiste, GRAFISTA = une graphiste, GRAFISTO = un ou une graphiste), de même pour les participes passés substantivés (DEPUTAT = un député, DEPUTATA = une députée, DEPUTATO = un ou une). En revanche, il semble ne pas falloir élider un E, quand le mot qu'il termine deviendrait mal prononçable ou mal audible, comme MODERNE (puisque le N serait presque inaudible dans "modern") ou l'adjectif UNIFORME (idem pour le M).
 
Notons aussi un cas (fréquent chez les adjectifs) où le E final n'est pas nécessaire pour bien prononcer le mot, mais où il indique que l'accent tonique est sur l'antépénultième (avant-avant-dernière) syllabe. Par exemple : VISIBILE (accentué sur -SI-), RESPECTABILE (sur -TA-), MINIME (sur MI-), JUVENE (sur JU-), mais JUVENIL (sur -NIL), FACIL (sur -CIL) ou (AUTO)MOBIL (sur -BIL). Par contre, les adjectifs en -OSE ou -ESE accentuent le O ou le premier E ; mais supprimer le dernier E obligerait à changer cette terminaison en -OZ ou -EZ : inacceptable puisque toutes les langues romanes emploient un S dans ce cas (exemples : vicieux/se, vicioso, vizioso, vicio`s = VICIOSE ; japonais, japonés, giapponese, japonês, japonès = JAPONESE...)
 
Autre question mal réglée par l'interlingua : comment noter la prononciation différente de groupes de voyelles comme IA en fin de mot (soit en une syllabe comme FILIA, CAMPANIA, GRATIA ; soit en 2 syllabes comme COMPANIA, GARANTIA, MALATIA). Le plus logique est de doubler le I dans le second cas, ce qui visualise clairement les 2 syllabes distinctes I et IA : COMPANIIA, GARANTIIA, MALATIIA... Même distinguo entre les mots à diphtongue POIS (= puis), JAMAIS, etc. et ceux qui ne diphtonguent pas, comme PAIS (qui doit donc s'écrire PAIIS pour montrer sa coupure en 2 syllabes) ou MAIS (= maïs, à écrire MAIIS).
 
Enfin, la suppression des homonymes, quand ils sont source de confusions, doit aussi figurer parmi nos objectifs. Ainsi, si NOVE désigne "nouveau", alors le chiffre 9 doit adopter une autre forme que NOVE, par exemple sa traduction interlingua et latine antique : NOVEM (mais le M peut disparaître des dérivés NOVANTA ou NOVE-CENTO. De même pour les quelques verbes commençant par RE- qui ont acquis un sens éloigné de leur verbe sans préfixe : par exemple, réformer doit être distingué de reformer, répartir de repartir... En latin moderne, on peut transposer l'opposition française entre ré- et re- en celle du préfixe RE- (qui répète l'action du verbe) et d'un pseudo-préfixe RI- qui évitera toute confusion entre RIFORMAR ("réformer") et REFORMAR ("reformer"), entre RIPARTIR ("répartir") et REPARTIR ("repartir"), etc. Et une solution peut toujours se dégager pour séparer des homonymes, comme METRO (longueur) et METROP (métropolitain), ou CORRER (faire une course) et CURRER (courir -- un risque --, parcourir).
 

Tous vos avis sont bienvenus : rousset@gmx.fr

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